lundi 20 décembre 2010

« Seul le cercueil corrige le bossu »

Ce proverbe bélarussien résume bien la tragique situation du Bélarus. L'autoritaire Alexander Loukachenka reste au pouvoir et les changements politiques demeurent illusoires tant qu'il sera toujours en poste. Malgré les promesses et les efforts, il semble qu'un autocrate ne peut devenir un démocrate. Les progrès observés lors de la campagne présidentielle sont restés modestes et se sont révélés être de la poudre aux yeux dès le début du processus électoral. Finalement, le régime reste fidèle à lui-même: les résultats ont été falsifiés, les activistes de l'opposition arrêtés et la manifestation, violemment écrasée.

samedi 18 décembre 2010

Quels scénarios pour le Bélarus?

 La place d'Octobre devrait à nouveau être la scène de manifestations

À la veille du jour fatidique des élections bélarussiennes, les experts font tous leurs prédictions sur le futur de l'ex-république soviétique. Les élections seront-ils reconnues comme démocratiques? Loukachenka restera-t-il au pouvoir? Le Bélarus amorcera-t-il une démocratisation? S'orientera-t-il vers l'Union Européenne ou bien est-ce que son futur restera lié à celui de la Fédération Russe?

mardi 14 décembre 2010

Élections à la bélarussienne

 "Tous aux urnes!"

Plus que cinq jours avant la date des élections, et pourtant, elles ont déjà commencé. Au Bélarus, cinq jours durant, les électeurs peuvent se rendre aux urnes pour le vote par anticipation. Les candidats de l'opposition appellent la population à ne voter que le 19, alors que toute la machine gouvernementale continue à pousser les citoyens à se rendre dans les bureaux de vote dès aujourd'hui. Un aperçu de ce que donnent ces élections à la bélarussienne.

samedi 11 décembre 2010

Course électorale à Minsk

L'affichage électoral est limité à ces modestes babillards

Depuis plus de deux semaines, la campagne pour les élections présidientielles a commencé au Bélarus. Le 19 décembre, neuf candidats tenteront de ravir son poste au controversé et autoritaire président Alexander Loukachenka. L’opposition prévoit déjà la falsification des résultats et appelle à la mobilisation le soir du vote.

mercredi 21 juillet 2010

D'une balle dans la nuque


Le Bélarus est bien connu pour ses violations des droits fondamentaux et il est régulièrement pointé du doigt par différents organismes internationaux comme Amnistie Internationale. Si sa réputation de 'dernière dictature d'Europe' est depuis longtemps bien assise, celle de dernier régime européen pratiquant la peine de mort l'est moins. Après deux décennies de silence, le Ministère de la justice a finalement publié les statistiques à ce sujet le 14 juin dernier. Depuis 1990, c'est-à-dire peu avant l'indépendance du Bélarus, les tribunaux locaux ont prononcé 321 condamnations à mort. Aujourd'hui encore en Europe, un État tue des gens en toute légalité, d'une balle dans la nuque...

mercredi 7 juillet 2010

À chacun son génocide...


Le nom du musée a de quoi intriguer. « Musée des victimes du génocide ». Contrairement à ce que le visiteur pourrait s'imaginer en arrivant devant l'imposant bâtiment au centre de Vilnius, en Lituanie, il ne s'agit pas de l'Holocauste, mais plutôt de l'occupation soviétique. Dans l'ancien centre des services de sécurité soviétiques, une exposition est dédiée aux souffrances du peuple lituanien sous le joug communiste. Si la visite du musée ne permet pas de comprendre ce que les auteurs de l'exposition entendent par 'génocide', elle permettra d'en apprendre plus sur l'histoire contemporaine de cette petite nation balte si peu connue.

samedi 3 juillet 2010

Beethoven au Goulag

 Les chanteurs sur une des scènes aménagées entre les baraques

Aujourd'hui commence un événement hors du commun. Situé à une centaine de kilomètres de la ville de Perm, le petit village de Kutcheno s'anime et le dernier camp du Goulag restant reprend vie. Gardes, prisonniers, femmes et enfants s'affairent entre les barbelés et les clôtures. Non, ce n'est pas le régime poutinien qui a décidé de ressusciter le système carcéral d'alors, c'est plutôt l'opéra Fidelio de Beethoven qui se monte dans cet endroit historique. Sous la direction du metteur en scène d'opéra britannique Michael Hunt, le Théâtre étatique d'opéra et de ballet de Perm joue cet hymne à l'amour et à la liberté là où tant de prisonniers ont souffert. Le Goulag vibrera aux sons de la musique et du chant d'opéra jusqu'au 11 juillet.

mercredi 30 juin 2010

L'évaporation de la démocratie

 Le parti tout-puissant 'Russie Unie' devant une ferme opposition, à Perm

Depuis quelques années, la société civile russe se plaint de plus en plus du manque de démocratie en Russie et les organisations internationales de défense des droits de la personne pointent régulièrement du doigt les dérives des autorités russes. Au-delà des entorses faites à la Constitution et à la législation locale, plusieurs changements ont affaibli le pouvoir de l'électeur depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine. Ainsi depuis 2005, les gouverneurs locaux (sortes de dirigeants des entités de la Fédération russe) ne sont plus élus par le peuple, mais plutôt nommés directement par le président. À Perm, cette évaporation de la démocratie a franchi une étape de plus alors que l'élection directe du maire vient d'être supprimée par les conseillers municipaux.

vendredi 25 juin 2010

Vendre l'Europe au village russe

Trois heures de route cahoteuse dans un mini-bus rempli. Plusieurs langues résonnent dans la cabine suffocante où Français, Allemands et Russes sont serrés comme des sardines. Une ambiance peu habituelle qui rappelle plutôt un groupe Erasmus d'Europe de l'Ouest. Pour ceux qui croyaient que Perm était déjà un coin perdu, voilà qu'une visite du village 'Octobre' remet les choses en perspective. Après trois heures de conduite dangereuse sur une route où les voitures se croisent et se doublent sur une troisième 'voie' centrale à double-sens, voici les premières maisons, le marché, le monument aux héros de la Grande Guerre Patriotique et l'incontournable statue de Lénine. Partis à l'aube de Perm, capitale du nord de l'Oural, ils sont venus 'vendre' l'Europe aux villages russes.

jeudi 24 juin 2010

Poïzd - Le train


'Poïzd': le train, en russe. Véritable institution soviétique à l'époque, le train reste une expérience authentique malgré les modernisations des deux dernières décennies. Si on peut maintenant acheter son billet par internet et si les voyageurs utilisent téléphones et ordinateurs portables, le voyageur étranger est toujours aussi impressionné par un trajet en train. En fait il s'agit souvent bien plus que d'un trajet dans cette Russie qui s'étale sur des milliers et des milliers de kilomètres. Dès l'ère des réformes au dix-neuvième siècle, le chemin de fer a fait partie du développement du pays pour devenir aujourd'hui un moyen de transport incontournable. Au-delà de la légendaire ligne du Transsibérien, des rails couvrent littéralement le territoire russe. Dans un pays au parc automobile restreint, au réseau routier peu développé et au trafic aérien hors de prix pour le citoyen lambda, la locomotive trône encore et toujours. 

vendredi 4 juin 2010

Extrême-droite en Russie


Le dernier attentat en date ayant eu lieu sur le territoire russe porte cette fois la marque de l’extrême-droite. C’est devant l’entrée de la salle de spectacle de Stavropol (Caucase du Nord) que la bombe a explosé, tuant sept personnes et en blessant une soixantaine. La plupart des victimes se rendaient à un spectacle de danse tchétchène, ce qui laisse les enquêteurs croire que des membres de l’extrême-droite sont responsables de l’attentat. Ce n’est pas la première fois que ceux-ci s’essaient au terrorisme, et il semble que c’est une tendance qui va grandissante. Le mouvement néo-nazi russe est en pleine transition, et il passe graduellement dans la clandestinité, ce qui trouble les pistes...

jeudi 27 mai 2010

Les « Peratroussi » bélarussiens

 Perquisition lors des "Peratroussi"

Il y a une semaine, une vague de répression s’est abattue sur le mouvement citoyen ‘Dis la vérité!’ (Havary Praudu!). Dans une vingtaine de bureaux du mouvement un peu partout au Bélarus et presque au même moment, la police a effectué des descentes. De plus, des appartements d’activistes ont été perquisitionnés, du matériel a été confisqué et plusieurs des activistes ont été arrêtés. Le fondateur de cette initiative citoyenne, le renommé poète Ouladzimir Nyaklyayeu (Уладзімір Някляеў), a passé trois jours en captivité. Comme à l’habitude, les autorités ont mis du temps avant de motiver leurs actions. Finalement, les suspects ont été accusé d’avoir « diffusé des informations mensongères sur des produits et services. » Ce qui a suscité beaucoup d’incompréhension, le mouvement n’offrant comme produit ou service que de « dire la vérité »... Partout au pays les experts voient cette vague de ‘peratroussi’ (littéralement : violentes secousses, i.e. des intimidations policières) comme le déclenchement de la campagne présidentielle.

jeudi 20 mai 2010

Pas gai, le Bélarus...


Alors que le mouvement pour la reconnaissance des droits des homosexuels a atteint un grand nombre de ses objectifs depuis maintenant plus de quarante ans en Occident, il se heurte toujours à une grande résistance en Europe centrale et orientale. Sous le régime communiste, l’homosexualité était réprimée et depuis la chute du bloc soviétique, le conservatisme et les préjugés refont librement surface. Les activistes pour les droits des minorités sexuelles, comme on les appelle là-bas, doivent combattre non seulement le conservatisme de la société, mais aussi l’image négative que les citoyens se font de ce qu’est la ‘liberté’ d’orientation sexuelle en Occident. Samedi dernier, à Minsk, c’est avec une choquante violence que les forces spéciales ont interrompu la parade gaie.

mardi 18 mai 2010

Ma détention au Bélarus

 Photo prise en catimini dans la salle de détention


Des jeunes, surtout des gars, dreads, cheveux longs, mais aussi la coupe carrée, écoutent l’exposé d’introduction. Lundi soir, ils sont venus à l’Atelier d’histoire de Minsk pour regarder un film sur une anarchiste active pendant la Guerre civile espagnole de 1936-1939. Peu avant le début de la projection, un officier en civil barre le cadre de porte, encadré par deux adjoints et deux policiers en uniforme. « Qui est le chef ici? », aboie-t-il violemment. « Y’en a pas », répondent avec défiance les jeunes. « Montrez-moi vos documents », commande-t-il d’un ton impérieux en entrant. « Montrez-nous d’abord les vôtres », répliquent du tac-au-tac les jeunes, en ajoutant moqueusement : « Comment peut-on savoir si vous travaillez vraiment pour la police, et que vous n’êtes pas des terroristes? » L’officier n’est pas d’humeur à plaisanter. lI nous dit que apparemment on aurait parlé de cette projection sur un site « sur lequel il s’écrit beaucoup de bêtises... » Le ton de la discussion monte :

mercredi 12 mai 2010

Le Bélarus en fête

Le jour de la victoire est sans doute la fête la plus importante en Russie et au Bélarus ainsi que dans plusieurs regions de l’Ukraine. Elle est aussi fidèlement observée dans plusieurs pays de l’ex-Union Soviétique. Sur le territoire de la République Soviétique Socialiste Bélarussienne, environ le tiers des habitants ont été tués ou blessés lors de ce que les dirigeants soviétiques ont appelé “La Grande Guerre patriotique”. Envahie dès les premiers jours de l’invasion nazie, ses habitants ont vécu sous occupation pendant près de trois ans. Toute personne agée a directement vécu les horreurs de cette guerre. Ce dimanche, le 65e anniversaire de la victoire a été feté en grande pompe. Retour sur cette fête et ses origines.

jeudi 6 mai 2010

Génocide?

Le passage au pouvoir de Viktor Iouchtchenko n'a pas changé le visage de l'Ukraine autant que le peuple l'espérait, et son résultat lors du premier tour en dit long sur la déception des citoyens. Une des promesses du président fut cependant concrétisée: celle de donner au pays une nouvelle mémoire historique, Une visite du nouveau monument-musée du Holodomor (meurtre par la faim) permet de mieux comprendre cette vision de l'histoire nationale. Au début des années 30, lors de la collectivisation des terres menée par Staline, la paysannerie ukrainienne fut décimée par la famine causée par les réquisitions forcées. Il s'agissait de briser la résistance des paysans des riches terres noires qui s'opposaient à l'organisation de fermes collectives. Environ 3,4 millions de personnes moururent de faim dans la République soviétique socialiste ukrainienne. Et sous Iouchtchenko, l'Ukraine voulait faire reconnaître cette tragédie comme un génocide envers le peuple ukrainien et en faire un des piliers de l'identité nationale.

lundi 3 mai 2010

Mémoire fragmentée


 À Kiev, en Ukraine, les différentes interprétations de l'histoire se côtoient et se font concurrence. À chacun ses victimes et ses héros, dans un mélange parfois surréaliste. Le site de Babi Yar constitue un bel exemple de cette mémoire fragmentée. Dans ce qui était à l'arrivée des Allemands une carrière à l'écart de la ville, plus de cent mille personnes ont été abattues à bout portant. Si la majorité des victimes était juive, Babi Yar fut aussi le dernier arrêt pour partisans, Roms, civils innocents, nationalistes ukrainiens et ecclésiastiques. Et à chacun son mémorial... Et sa mémoire...

jeudi 1 avril 2010

Quelques heures de liberté


Comme chaque année, le 25 mars est l’occasion pour opposants et citoyens de commémorer une page peu connue de l’histoire bélarussienne. En 1917-1918, alors que la Première Guerre mondiale se termine, divers groupes nationalistes tentent de profiter du désordre ayant suivi les révolutions de février et octobre 1917 afin de créer leurs propres états. Entre les violences bolchéviques et les reprises des hostilités sur le front de l’est, les délégués du Conseil National Bélarussien optèrent pour l’indépendance au détriment de l’idée d’une confédération avec la Russie. Meme si l’indépendance fut écrasée par l’avance de l’Armée rouge, cette République Populaire Bélarussienne (RPB) reste un modèle qui a une grande force symbolique. C’est le rétablissement de cet état indépendant ayant comme langue officielle le bélarussien que visaient les nationalistes lors de la perestroika et des premières années d’indépendance. Et c’est contre un tel modèle que s’est dressé et se dresse toujours le président Aleksander Loukachenka, depuis 1995.

vendredi 5 mars 2010

Tunnel tchèque

Depuis une dizaine de jours, une retentissante affaire de corruption secoue la Tchéquie. Les deux principaux partis y sont mêlés, ainsi que d’autres politiciens d’envergure. Selon les révélations du quotidien Mlada Fronta Dnes, plusieurs politiciens auraient reçu de l’argent de la compagnie autrichienne Steyr afin que ses blindés ‘Pandury’ soient achetés par l’armée tchèque. Et cela semblerait une pratique courante pour les appels d’offre importants. En Tchéquie, les gens parlent de ‘tunel’ pour désigner ce genre de pratiques. L'argent public disparaît discrètement depuis les institutions publiques, comme si des galeries avaient été creusées en-dessous de chaque ministère.

mercredi 10 février 2010

Mémoire ukrainienne

 
Mémorial du Holodomor à Kiev

La page de la révolution orange est tournée. Certaines de ses promesses sont devenues réalité, d'autres sont restées inaccomplies. Un des chevaux de bataille du président Viktor Iouchtchenko était de restaurer la mémoire historique de la nation ukrainienne et d'en finir avec la mémoire collective soviétique. Il a été très actif dans le domaine, n'hésitant pas non plus à sélectionner, voire à déformer certains événements qui ont marqué l'histoire ukrainienne. Au centre de cette révision se trouvaient la famine des années 30, l'Union Soviétique et l'armée insurrectionnelle ukrainienne (AIU).

samedi 30 janvier 2010

L'Holocauste et l'Union Soviétique

 

Il y a peu, le monde occidental commémorait la libération d'Auschwitz par les troupes de l'Armée rouge, le 27 janvier 1945. Auschwitz incarne l'Holocauste aux yeux de nombreuses personnes, même si 'seulement' un million des six millions de victimes ont été tuées dans ce camp. Alors que les débats et les polémiques sont au rendez-vous chaque année, il est à noter que le président russe Dimitri Medvedev a décidé de ne pas assister à la cérémonie. Au-delà de tous les intérêts diplomatiques et des tensions entre la Pologne et la Russie, on ne peut que déplorer que la Russie n'ait pas été présente à la cérémonie alors qu'elle se réclame du passé soviétique en ce qui concerne la Deuxième guerre mondiale. Près de la moitié des Juifs tués venaient du territoire soviétique. De plus, l'histoire de l'Holocauste a été si négligée lors de la période soviétique et même depuis 1991 que cela aurait été un signal envers le devoir de mémoire là-bas aussi. Retour sur l'époque où l'Union Soviétique niait pratiquement le génocide des Juifs.

lundi 18 janvier 2010

La Stasi conquise





Manifestation contre la Stasi

Si la chute du mur est un symbole puissant pour exprimer la fin du régime totalitaire est-allemand, et même la fin de toutes les dictatures communistes d'Europe Centrale et Orientale, elle ne représente cependant qu'un pas, aussi grand soit-il. Après le 9 novembre, même si le régime s'écroulait peu à peu, le parti d'unité socialiste (Sozialistische Einheitspartei Deutschland – SED) n'entendait pas jeter l'éponge. Aux yeux des dissidents et des masses ayant manifesté lors des Manifs du Lundi en automne 1989, les transformations se déroulaient trop lentement. Notamment en ce qui concernait la très redoutée et détestée police secrète, la Stasi (Staatssicherheit = sécurité d'État). Alors que des rumeurs se répandaient comme quoi la Stasi détruisait de nombreux dossiers compromettants, une foule s'assembla devant son immeuble à Berlin-Lichtenberg le 15 janvier 1989 et força l'entrée pour envahir le quartier-général. Une foule qui n'était pas si ordinaire, selon ce qu'on a pu apprendre par la suite...

dimanche 3 janvier 2010

Épitaphe de la révolution





2009 n'était pas seulement l'année où il était bon faire le bilan des révolutions ayant secoué l'Europe Centrale et Orientale il y a vingt ans, mais aussi celle où le temps était venu d'en reconsidérer une plus récente, la fameuse Révolution orange ukrainienne. Il y a cinq ans, après un mois de manifestations contestant la victoire électorale de Viktor Ianoukovitch face au candidat de l'opposition Viktor Iouchtchenko, un troisième tour avait été organisé. Le 26 décembre 2005, Iouchtchenko avait remporté une majorité des voix pour couronner ce mouvement de protestations. Au-delà de l'importance géo-politique de l'événement et du conflit americano-russe autour des sphères d'influence, cette 'révolution' était surtout censé marquer l'éveil politique du peuple ukrainien et la victoire d'une forte société civile. Un bilan qui a été plutôt infirmé que confirmé lors des cinq années suivantes... Dans quelques jours, les électeurs ukrainiens devraient massivement tourner le dos à cette 'révolution'.